Mémoire collective ou remuement de couteau dans la plaie?

Vous ne saurez jamais mesurer le degré de Guinéephobie semée, arrosée, soutenue et ventilée à travers le monde par la France depuis que ce pays a pris son destin en main le 28 septembre 1958.
Oui! Je parle bien sûr de la Guinée de Samory, Soudiata, Alpha Yaya, Ahmed Sékou Touré, Lansana Conté, Dadis Camara, Alpha Condé..
Celle qui s’est opposée à la domination sur toutes ses formes.

Celle qui, malgré sa jeunesse, s’est battue pour la liberté de toute l’Afrique. Celle qui se vente de sa diversité ethnique et culturelle. Celle qui se réjouie de son passé glorieux. Celle qui a sacrifié ses fils pour libérer la France alors anéantie par la puissance hitlérienne. Celle qui a dit non à la liberté partielle et oui à celle totale…

Où sont passés tous ces mérites et tant d’autres dont on ne fait jamais cas pour méchanceté et complexité?
Loin d’être une surprise, l’histoire ne fait que se répéter comme nous le rappelle Massa Makan Diabaté:

Sourire à son ennemi ne met pas fin au combat. Se divertir avec son ennemi ne met pas fin aux hostilités.”
Guerres, Coups d’Etat, assassinats, hécatombes… que sais-je encore de toutes ces violences orchestrées par la France en Afrique ? Ce n’est pas au Burkina de dire le contraire à travers Sankara, ni la Libye  à travers Khadaffi et encore moins le Congo de Lumumba ou encore le génocide rwandais.
Histoires falsifiées, témoignages concoctés, vérités enterrées voilà le rôle de ces mafieux.

Violences ! Puisqu’il s’agit d’elles,

Parlez-nous de nombres d’innocents tués en s’opposant à votre pénétration dite coloniale;

Parlez-nous de nombres d’hectares empoisonnés;

Parlez-nous de nombres d’hommes tatoués par le fer en voulant vous identifier en eux;

Parlez-nous de nombres de dirigeants assassinés parce qu’ils ne faisaient pas votre affaire;
Parlez-nous de nombre de femmes violées et réduites à l’esclavage sexuel ;
Oui, parlez-nous en. Loin de citer toutes vos atrocités commises vis-à-vis de l’Afrique et de la Guinée.
Les manœuvres visant à faire regretter les Guinéens de leur choix historique et digne ont fait créer des remous sociaux pour effacer les belles pages de notre histoire. Censure des plumes des auteurs déjà achetés, représentation démoniaque du père de l’indépendance, encouragement des écrits hostiles à celui-ci, création des structures de vengeance de type  »association des victimes de tel ou de tel »…
Qui n’est pas victime?
Le temps change, les hommes aussi. Mais la plus grave erreur serait de juger le présent selon les critères du passé.
Une année de travail pour le bilan d’un siècle!
Auteurs absents ou éloignés du pays.
Quelle crédibilité lui accorde t’on quand l’essentiel de son contenu est rédigé hors du pays? Subjectivité, voilà la quintessence.

 » Tout ce qu’on fait pour vous sans vous est contre vous. »
Le moment n’est donc plus de tourner la page, mais plutôt de changer de livre et aller en avant.
Comme le disait l’autre,  » La lecture d’une histoire n’a de sens que si elle nous permet de changer positivement et aller en avant  ».

Source: Facebook / Ousmane Bangoura

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